Communiqué de presse

Le Sahara occidental n’est pas à vendre

Bruxelles, jeudi 8 février 2024

La 65ème édition du Salon des Vacances s’est déroulée à Bruxelles du 1er au 4 février 2024, avec comme invité d’honneur le Maroc, de même que le Salon de l’immobilier marocain qui a eu lieu du 2 au 4 février 2024.

Sur le site du Salon des Vacances, mais aussi dans quelques brochures distribuées aux visiteurs à l’intérieur du Salon, on pouvait lire que « le Maroc est un paradis pour les amateurs de sports, et la lagune de Dakhla, point de rencontre de l’océan et du désert, est le lieu favori des Kitesurfeurs ». Au Salon de l’immobilier marocain, il y avait de « bonnes occasions » à faire : acheter soit un terrain ou un immeuble à Laâyoune, capitale du Sahara Occidental occupé.

Nous sommes choqués de découvrir que dans des foires internationales et très connues, organisées dans un pays européen, il soit possible de participer à l’occupation d’un territoire non autonome en attente de décolonisation, par l’achat de quelque paquet-vacances ou même d’un terrain, qui très probablement avant 1975, appartenait à une famille sahraouie forcée de se réfugier dans les campements de Tindouf par les envahisseurs marocains.

Au niveau touristique, l’industrie du kitesurf à Dakhla est plus préoccupante, car elle participe à une « normalisation » de l’occupation illégale, d’autant que la ville de Dakhla est annoncée comme étant située au Maroc. Donner la possibilité au Maroc de diffuser des informations fausses sur la ville de Dakhla et le Sahara Occidental, Maroc qui promeut le tourisme dans un territoire qu’il occupe illégalement, c’est se rendre complice de cette occupation, et de toutes les violations graves des droits humains des Sahraouies et des Sahraouis qui vivent dans cette région.

Pire encore, acheter des terrains ou des maisons dans ce territoire, c’est occuper physiquement une terre qui n’appartient pas au Maroc. Au niveau du droit international, cette pratique est totalement illégale, car une puissance occupante ne peut pas vendre des terrains ou des immeubles à des tiers, parce qu’elle n’a pas l’autorité légale pour le faire.

Depuis plus de 45 ans, au Sahara Occidental il y a un conflit armé. Les sportifs qui vont faire du kitesurf à Dakhla – ou ceux qui veulent y vivre – doivent savoir qu’il s’agit d’une zone de guerre. Il faut également rappeler que des milliers de sahraouis, encore aujourd’hui, vivent dans les campements de réfugiés de Tindouf, au sud de l’Algérie, chassés par les forces d’occupation marocaines, il y a plus de 45 ans.

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